Acte de confession

Publié le par Nandra-chan

toadsJe suis ici pour me confesser. Oui, j'ai péché (et pêché, ça a bien mordu).

Je ne le fais pas pour décharger mon âme horrible de toutes ses fautes en les exposant en place publique, mais pour le bien de l'humanité. Un jour, vous me remercierez, vous verrez.

Je ne vais pas refaire un texte assommant auquel personne ne comprend rien de toute façon, mais appliquer la pédagogie par l'exemple.

 

Anecdote :

 

Un jour, avec des amis, poussés par la curiosité et avides d'expériences nouvelles comme le sont souvent les gamins, nous avons décidé de partir ramasser des champignons. Mais pas n'importe quels champignons. Nous voulions des psilocybes !! Pour faire des jolis voyages dans les mondes très sixteens, avec des éléphants roses, un ciel multicolore avec des grosses fleurs à la place des nuages, des lapins blancs, des chenilles avec des narguilés, etc.

 

Et donc nous voilà partis, comme les autres dans la chanson, avec nos bottes, dans les prés. Savez-vous que pour les psilos, le meilleur endroit pour s'épanouir, c'est dans les bouses de vaches ? Bref, n'ayant peur de rien, nous nous sommes aventurés dans une verte et humide prairie fréquentée par un joli troupeau de bovins blancs avec des gros yeux globuleux.

 

Ils nous observaient avec méfiance tandis que nous trouions nos pantalons à escalader les barbelés, et leur regard avait déjà quelque chose de sournois. Mais la fin justifiant les moyens, il nous fallut bien mettre nos craintes de côté et entrer dans cette arène improvisée pour affronter l'adversaire. Bien sûr, chacun des deux camps prenait soin de rester à bonne distance de l'autre, et la cueillette put commencer.

 

Je vous passe les détails du trifouillage cacatesque avec les doigts, en quelques minutes nous avions récolté une poignée de petits champignons bruns à chapeau et une pause s'imposait afin de décider si ce trésor était suffisant ou si nous devions poursuivre encore un peu nos efforts.

 

C'est alors, tandis que nous nous concertions en tournant bêtement le dos à l'ennemi, que celui-ci décida de passer à l'attaque. Le troupeau entier se mit à charger férocement, dans un fracas de tonnerre et notre petite troupe s'éparpilla gaiement dans la prairie en quête d'un endroit où se planquer lâchement avant de se prendre un coup de corne dans le cul. Et pas des cornes de cocu, s'il vous plaît.

 

Tandis que l'un tentait LE saut de sa vie par-dessus un roncier de mûriers et se crashait lamentablement dans le fouillis d'épines, l'autre n'avait pas plus de succès en essayant de se glisser entre deux rangées de barbelés qui laissèrent d'ailleurs de vilaines traces sur son dos. Quant à moi, j'optai pour la tactique que je croyais la plus sage et grimpai sur un poteau électrique. Je n'avais pas prévu que tout le troupeau viendrait squatter pendant une heure au pied de mon perchoir et que je devrais rester tout ce temps bras et jambes arrimés autour de la poutre, glissant petit à petit vers le bas, mon postérieur se rapprochant dangereusement des cornes menaçantes citées plus haut. 

 

Finalement, mes agresseurs se lassèrent, (trop petit cul sans doute) et retournèrent ruminer dans leur coin. Je pus enfin rejoindre mes camarades. Par chance, personne n'avait lâché sa récolte et nous pûmes prendre le chemin de la maison avec la joyeuse perspective d'une bonne petite omelette aux champignons.

 

L'expérience m'avait cependant refroidie et ma déception ne fut pas grande quand je m'aperçus que les oeufs sentaient bizarre et que c'était foutu pour l'omelette. Les garçons proposèrent une infusion, et la préparèrent mais si vous avez déjà senti l'odeur d'une infu de champignons à la bouse, vous vous doutez que je déclinai leur offre de partage.

 

J'ai bien fait, car j'ai été la seule à ne pas passer, toute la nuit, assise sur la cuvette des WC !

 

La morale de cette histoire :

Les illusions c'est dangereux et ça sent pas très bon. Heureusement, il y a toujours des gardiens pour essayer de nous remettre les idées en place et nous ramener à la réalité. Merci à eux, ils nous évitent probablement de mener une vie de chiottes.

Et pour finir, bien sûr : musique !

 

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